Le titre était parti pour se jouer entre Portista Morlanwelz et All Stars La Louvière en P3C de la province du Hainaut. Le Coronavirus en a décidé autrement. «Nous avions trois unités d’avance sur le «Portista», mais aussi deux matchs de plus», rappelle le joueur et C.Q. du club du All Stars, Steve De Pilippis. «Le confinement a alors été ordonné et c’était justement une semaine avant le choc au sommet. Nous aurions eu la possibilité de prendre notre sort en main en cas de succès. Tout restait possible. Nous n’avions été défaits que 3-2, à six joueurs, lors du match aller.»
Toutefois, on était loin de ressentir la pression. «Franchement, nous sommes bien en P3 et nous n’avions pas vraiment comme ambition de rejoindre l’étage supérieur. Je me souviens même, il doit y avoir quatre ou cinq ans, que nous étions qualifiés pour le tour final de P2. Finalement, nous avions demandé à redescendre. L’objectif pour cette équipe fanion est vraiment de prendre du plaisir. Cela même si nous comptons sur notre listing des joueurs qui ont joué à un certain niveau en football en salle, comme au football. Je pense ainsi notamment à Dimitri Seferlis qui a connu la Division 1 en prairie à La Louvière. Nous avons aussi pris peu à peu de l’âge. Nous avons notre vie de famille. La football en salle nous permet, en fin de semaine, de nous retrouver et de partager un agréable moment avant d’entamer le week-end.»
LES SCOLAIRES CHAMPIONS
Mais cette fois, par la force des choses, les «Loups» retrouveront bel et bien la P2 grâce à leur deuxième position au classement. «On va tenter de faire bonne figure. Quand on consulte notre effectif, on se dit que c’est totalement dans nos cordes vu le passé de certains éléments. Le souci, c’est qu’on ne sait pas toujours combien on sera lors de certaines rencontres. Cela peut avoir une répercussion sur notre niveau.»
Les All Stars La Louvière ne se résument pas à l’équipe fanion. Les jeunes tiennent une place importante au sein du club. «Notre académie (NDLR: All Stars Kids) que gère mon papa, Mario est fréquentée par environ 120 jeunes. Nous avions, lors de la saison écoulée, une équipe dans chaque série et catégorie dans la province. Au moment de l’arrêt des compétitions, quatre de nos équipes étaient en tête. Et pour nos scolaires, on peut même parler de titre, puisqu’au moment du confinement, ils ne pouvaient plus être rejoints. Cela aurait pu être une razzia. Mais ce n’est pas le plus important. Ce qui l’est, c’est de se dire qu’il y a vraiment de la qualité au niveau de la relève.»
NICOLAS TOUSSAINT