L’issue du championnat féminin de la province de Luxembourg semblait prendre la direction d’un duel entre Union Arlon et Forza Messancy dans la course au titre. On ne connaîtra jamais le champion, même si pour l’anecdote ce sont les Arlonais qui ont fini premiers au coefficient. «Rien n’était encore fait puisque bien qu’avec un match de plus, nous n’avions qu’un point de retard avant de nous rendre chez les Unionistes», estime le coach de Messancy, Fabian Charbaut. «Nous n’avions été défaits que par un but d’écart à l’aller. Ce n’est pas tout. Nous devions aussi encore en découdre en demi-finale de la coupe provinciale, toujours en déplacement face à nos rivaux. Le doublé était encore possible pour les deux équipes. C’est triste que cela se soit fini de la sorte.»
Les deux équipes avaient leurs atouts. «Il est clair que chez les Arlonaises, la fille la plus dangereuse était Sara Rodriguez Dos Reis. C’est logique qu’elle soit nominée parmi les trois joueuses pour le Soulier d’Or décerné par la province. Par contre, je m’étonne qu’aucune de mes filles ne fasse partie du podium. Pas de trace de Genita Halilaj qui est vachement douée techniquement. On ne retrouve pas non plus Annabelle Stoffel qui a terminé deuxième meilleure buteuse de la compétition et qui a quasi planté la moitié de nos roses. Coralie Navelet n’aurait pas non plus fait tâche, sans parler de notre gardienne, Léonie Collin grande artisane de notre qualification en quart de finale de la coupe provinciale.»
LA CAPITAINE DE RETOUR
Cette coupe, c’était vraiment l’objectif de la saison. «On voulait garder le trophée remporté en finale la saison dernière contre Bertrix City après avoir sorti… l’Union Arlon. Ce sera encore le but principal pour 2020-2021.»
Pour ce prochain exercice, le noyau ne devrait pas changer d’un iota. On note toutefois un grand retour. «Notre capitaine, Céline Jungers qui a donné naissance à un petit garçon n’a pu nous épauler cette saison. Elle va pouvoir s’y remettre et c’est quasi pour nous une recrue. J’en profite pour féliciter mon effectif de douze filles. J’ai dû en mettre de côté lors de certains matchs, mais jamais je n’en ai entendu une seule se plaindre. Il y avait vraiment un esprit d’équipe.»
NICOLAS TOUSSAINT