C’est en tête de la P4D en province du Hainaut que l’on retrouve le club d’Avellino La Louvière. Et pourtant, l’équipe comptait au moment du confinement pas moins de… dix longueurs de retard et quasi une centaine de buts inscrits en moins par rapport au MFC Bouvy. «C’est vrai que c’était conséquent et en même temps, nous avions pas six matchs de retard sur nos rivaux», précise le C.Q. et joueur d’Avellino La Louvière, Michele Clora. «Bouvy avait presque clôturé son championnat, alors qu’il nous restait huit matchs.»
Pire dans la série, MFC Scailmont n’avait disputé que treize de ses vingt-deux rencontres. «D’autres équipes étaient à 18 matchs, 16, 15,… Bref, il n’était pas facile de s’y retrouver. En tout cas, nous avions notre sort en main malgré ce retard à rattraper. Nous étions invaincus avec douze succès et deux nuls. Bouvy n’avait pas non plus perdu sur le terrain, mais il comptait toutefois un forfait. On s’était séparé sur un partage à l’aller, rejoint sur la fin et on attendait le retour avec impatience puisque ce duel aurait été assurément décisif pour le titre. Un nouveau nul nous aurait déjà arrangé.»
On ne connaîtra jamais le dénouement, mais il est clair que les Loups étaient affamés. «Notre moyenne d’âge est assez élevée. Nus avons quelques quarantenaires dans le groupe. Lorsque nous avons débuté le championnat, on avait décidé de prendre match par match avec un noyau quasi inchangé. Nous avons joué sur notre expérience. Nous avions aussi un gros mental et une grosse force de cohésion. Nous avons été plusieurs fois menés au cours de certains matchs, mais nous sommes toujours parvenus à renverser la situation.»
LE LOUP DE LA LOUVIÈRE ET D’AVELLINO
Depuis les débuts en 2015, c’est néanmoins la première fois que la formation goûtera à la P3. «Les autres années, on débutait souvent très bien et on commençait à galvauder au second tour. Pour une fois, nous nous sommes montrés réguliers. On tentera pour cette découverte de la P3 de nous y maintenir avec peut-être un ou deux renforts plus jeunes qui pourraient nous permettre de répondre davantage dans le combat physique.»
Pour conclure, notre interlocuteur nous dévoile le choix de la dénomination du club. «Moi et quelques autres sommes originaires d’Avellino, ville italienne située en Campanie. On n’a donc pas hésité longtemps avant de prendre ce diminutif, d’autant plus que les armoiries de la ville de La Louvière et le logo du club de foot d’Avellino représentent un loup. Il a ainsi inspiré le nôtre.»
NICOLAS TOUSSAINT