Malgré un temps très compté et une vigilance de tous les instants puisqu’il exerce professionnellement dans une maison de repos, le C.Q. du club d’Oasis Bruxelles a accepté de nous accorder un peu de son temps. «On croise les doigts: tout va bien dans notre «maison»», explique Saïd Benalyech. «On avait anticipé le coup avec un confinement que nous avions déjà mis en place une semaine avant son lancement officiel. On en récolte les fruits.»
On ne peut que tirer un coup de chapeau à ce dernier, ainsi qu’à ses collègues qui font l’admiration de tous. Toutes proportions gardées, on peut également féliciter le club bruxellois concernant la saison écoulée. L’équipe de N3B de l’A.B.F.S., en tant que promue, a terminé directement à la 4e place, alors que la seconde équipe a tout simplement fini en tête de la P2B du Brabant Wallon/Bruxelles-Capitale. «On ne fait pas vraiment de distinction au sein de nos équipes. Il n’y a qu’un seul noyau et en fonction des prestations, de la forme du moment, des disponibilités,…, on constitue chaque semaine les sélections. Cela engendre ainsi une saine concurrence que tous nos affiliés ont acceptée. On lance ainsi parfois des jeunes de 16 ou 17 ans en P2 qui se retrouvent, en cas de progrès, par la suite en D3. On savait donc que notre équipe «2» serait compétitive.»
Elle affiche ainsi en 19 rencontres disputées, 15 succès et quatre revers, dont un sur forfait. «Il y avait pourtant quelques bonnes équipes dans la série. Je pense à Koekelberg Bruxelles (3e), mais aussi forcément à nos dauphins de Chicago CM Bruxelles. J’ai même été surpris par plusieurs de leurs revers. Respect toutefois, car ce club avait aussi du potentiel.»
LA D3 TOUT PRES DU PODIUM
Bien que classé en tête de sa série de P2, Oasis Bruxelles «2» ne pourra pas grimper plus haut dans la hiérarchie. «Le règlement est ainsi fait, mais c’est quand même un peu idiot. Surtout que ce n’est pas pareil dans toutes les provinces (NDLR: en effet depuis cette saison dans le namurois, une équipe B championne en P2 est promue en P1). On aurait été fier de rejoindre l’élite.»
Saïd Benalyech qui a disputé quelques rencontres avec cette équipe évoque également la campagne de la D3. «Quatrièmes, c’est déjà très bien, même si je suis persuadé que sans le confinement, nous aurions pu prendre place sur le podium. On a éprouvé un peu de mal au début en raison du retour des vacanciers. La règle de la carte bleue a aussi mis du temps pour être assimilée. Malgré tout, on a pu compter sur nos expérimentés Adil Ayahou (40 ans) et Ali Sbaï, alors que des gars comme Hamza Sebai ou encore Sasha Larrocha Lopez ont confirmé. Globalement, on ne peut que se réjouir.»
Toujours avec son mythique coach, Ayoub Chaïri, Oasis Bruxelles, affilié à la Ligue depuis 1982 espère faire encore mieux en 2020-2021. «Cela même si vu les circonstances que l’on connaît, il y a encore pas mal d’inconnues. Quoi qu’il advienne, on continuera de former des jeunes, mais aussi des coachs. Et si l’on peut jouer avec notre D3 la montée, on ne s’en privera pas.»
NICOLAS TOUSSAINT