Des équipes classées dans le top 2 des trois séries de P2 liégeoise lors de la saison 2018-2019, seul le Barça Andrimont n’a pas effectué le grand saut en P1. «Cela avait été une déception», avoue le C.Q. et joueur andrimontois, Chafik Maknoun. «Nous avions débuté le championnat sans gardien, sans compter des forfaits. Malgré tout, on s’était accroché jusqu’à ce qu’on nous dise que même en revenant à égalité avec Team GSI Liège, alors en tête, cela ne suffirait pas en raison de nos forfaits pénalisants. On a alors lâché du lest, avant d’apprendre que les meilleurs second pourraient monter.»
Ce sont finalement U. Meuble Neupré (2e en P2B) et TDM Ans (2 en P3C) qui ont rejoint l’élite. «Nous aurions déjà mérité de nous retrouver en P1. Surtout qu’en plus, nous étions parvenus à tenir la cadence des meilleurs, alors que l’on s’autofinance nous-mêmes en versant chacun une cotisation de 150 euros. On avait le sentiment d’avoir été lésé.»
Cette saison, le Barça Andrimont est arrivé à ses fins. L’équipe était toutefois seulement classée troisième à l’arrêt du championnat en P2A avec cinq unités de retard et autant de… matchs sur le leader du MF Prés-Javais. «Et lorsque la compétition s’est interrompue, nous avons encore cru que nous allions être le dindon de la farce. Heureusement et logiquement, le coefficient -dont le nôtre était le plus élevé- a été déterminant.»
Reste à savoir si la formation aurait pu décrocher le titre en temps normal. «On avait tout en main pour y parvenir, même si notre fin de championnat n’était pas des plus simples, en tout cas au point de vue organisationnel. Vu notre retard de matchs, nous aurions dû disputer parfois deux joutes par semaines. Ce qui, avec les entraînement de football, aurait été loin d’être évident. Rien ne nous a été épargné, avec ces matchs que l’on nous a demandé souvent de replacer. C’est pourquoi, cette montée en P1 n’est assurément pas volée.»
Le vainqueur de la coupe provinciale 2019 peut désormais savourer. «Outre le titre qui se présentait bien, nous avions aussi l’envie de conserver la coupe qui en était au stade des quarts de finale. Nous préférons nettement cette compétition qui amène toujours de l’adrénaline, sans compter qu’elle permet aux finalistes d’obtenir un chèque jamais négligeable dans notre cas.»
ENGRANGER UN MAXIMUM A DISON
L’équipe a pu compter sur ses joueurs d’expérience. «Benjamin Mordan, Miguel Canales Moreno, Hakim Doucène, Jérémy Ponsart ont évolué en Nationales. Nous avions certainement l’équipe la plus vieillissante de la P2 qui aurait pu globalement même s’aligner en vétérans. Toutefois, la soif de victoire a toujours été omniprésente. La preuve: on a terminé invaincu (NDLR: douze victoires et trois nuls).»
Et cette mentalité sera toujours d’actualité en P1. «Promu de P2 la saison dernière, Team GSI Liège va rejoindre la D3. Preuve qu’il y a moyen de directement se distinguer lorsque l’on monte parmi l’élite. On reste néanmoins réaliste. On ne sera probablement pas champion et on ne gagnera plus des matchs 10-0, mais on n’en perdra pas non plus sur ce score. Pour nos ex-éléments de Nationales, c’est un beau challenge à relever. On connaît, de noms, quelques-uns de nos futurs adversaires. On gardera nos dix joueurs et deux gardiens pour vivre un exercice tranquille. On misera notamment sur nos rencontres dans notre salle de Dison dans laquelle nous avons finalement très peu laissé de plumes depuis trois ou quatre ans.»
NICOLAS TOUSSAINT