Stidda United Boussu a la particularité, en P1 de la province du Hainaut, d’avoir six points au compteur, obtenus grâce à trois victoires sur un score de… forfait. «Nous avons remporté deux matchs sur des forfaits administratifs et un autre, car nos adversaire ne se sont pas présentés», explique le C.Q. et joueur du club, Antonio Gusciglio. «Pour le reste, la saison est assez compliquée.»
C’est via la reprise du matricule de l’Inter Soignies, descendant de Nationale 3C au terme de la défunte saison, que le club s’est constitué. «Nous sommes à la base des joueurs de foot, qui avaient envie de se retrouver ensemble. On a créé le club. Kevin Decamps, un de nos joueurs, ancien du Maracana Boussu s’est mis en rapport avec Corrado Amenta, qui se retirait du poste du C.Q. de l’Inter Soignies. Cela nous a permis, en reprenant la gestion de son matricule de directement rejoindre la P1. On pensait pouvoir jouer le ventre mou, vu les renforts qui devaient débarquer. Malheureusement, certains sont revenus sur leur parole. Antonio Henry n’est pas venu comme d’autres, alors que nous avons aussi rapidement perdu, sur blessure, notre gardien, Vivien Siena. On galère ainsi depuis début.» A tel point que l’équipe a dû déclarer deux forfaits. «Cela, par manque de joueurs. Ces soucis ont provoqué certaines disputes. On a terminé quelques matchs à quatre. Moi-même, je joue après avoir subi une triple opération des croisés. A Haine Saint-Pierre, il y a un peu plus de quinze jours, un joueur est arrivé sans sa carte d’identité. On a débuté à quatre. A 9-0 en seconde période, on n’en pouvait plus. Finalement, le match a été arrêté.»
SEULEMENT BATTU 5-4 LUNDI
Toutefois, lors de la dernière rencontre disputée ce lundi, les Borains ont livré leur meilleur match du championnat, en ne s’inclinant que sur le plus petit écart à Esplanade Anderlues. «Menés 3-0 à la pause, nous avons bien repris. On a fait douter l’adversaire, qui a profité de deux de cadeaux pour s’imposer 5-4.»
Alors que l’équipe coachée les jours de matchs à domicile par Olivier Sanglier n’a toujours pas décroché le moindre point sur le terrain, elle a toujours une chance d’éviter la relégation. «C’est vrai que c’est une situation assez paradoxale. On va quand même tenter l’impossible. On a déjà récupéré Adrien Ancora et on attend deux autres renforts, qui doivent encore se procurer le certificat médical. On s’attaquera, lundi prochain, au leader de la JS Ecaussines. On avait été battu 3-15 à l’aller. Depuis, les choses ont quand même changé. On ne sera pas favori, mais on ne partira pas battu d’avance non plus.»
Pour conclure, notre interlocuteur nous explique le choix de la dénomination du club. «Nous sommes pour la plupart Siciliens et «stidda» veut dire «étoile». C’est aussi aussi le nom d’une organisation mafieuse du sud de la Sicile. On trouvait juste que cela sonnait bien.»
NICOLAS TOUSSAINT