Au soir du 12 décembre 2014 et de la défaite à l’ONU Seraing Club Liégeois, la formation du Millî Görüs Verviers semblait dans de sales draps. Le bilan affichait un point en neuf rencontres, avec comme conséquence la dernière place partagée avec le Racing Arlon. La première victoire de la saison, fêtée une semaine plus tard contre le Cosmos Stavelot, allait servir de déclic. Deux autres s’enchaînaient et après un coup d’arrêt contre le RC Arlon et plus logiquement à l’Inter Huy, les Verviétois reprenaient leur marche en avant en renouant avec le succès contre AJS Ougrée. Depuis, ils sont restés invaincus, en forgeant quatre partages consécutifs et pas contre n’importe qui: Palermo Hannut, Soca Tavigny et l’Areler Futsal Arlon, alors que le dernier en date à Sainte-Marie 87 a bien failli se transformer en succès.« On menait 4-10 à un quart d’heure du terme, mais suite à un gros relâchement, nous avons dû nous contenter du nul (10-10) », explique le C.Q., Selcuk Say. « Cela nous est un peu resté en travers de la gorge, avant que nous relativisions. On revient finalement de loin dans ce championnat. »
D’un point sur 18, le compteur du Millî Görüs affiche depuis décembre 12 sur 20. Notre interlocuteur tente de nous expliquer les raisons de cette métamorphose. « D’abord, il y a eu la reprise du groupe par Erbil Aksel en octobre. Il lui a fallu quelques matchs pour bien connaître tout le monde et trouver ensuite la parade.
La solidarité s’est aussi fait ressentir. Nous avons connu quelques soucis d’effectif, notamment au poste de gardien. Tahir Ozcelik a, en effet, dû prendre du recul en raison de son boulot. Sans autre gardien spécifique, des joueurs de champ comme Fethullah Ceylan ou encore Cerves Osman ont été contraints d’assurer dans le but, si bien que l’on s’est retrouvé à six, voire à cinq, pour effectuer de longs déplacements. On a d’ailleurs hésité plus d’une fois à prendre la route dans ces conditions, mais nous avons finalement toujours assumé. On s’est davantage serré la coudes pour ne pas effectuer ces périples pour des prunes. Cela a fonctionné, comme en témoigne notamment ce point inespéré à Areler Futsal Arlon.
Et puis, le troisième facteur qui explique aussi ce redressement, c’est qu’enfin, la réussite nous sourit. »
Verviers a, du coup, distancé les Arlonais du Racing de sept unités et peut dès lors envisager une fin de saison relativement paisible. « On semble bien parti pour rempiler en D3, même si je sais que certains joueurs préféreraient redescendre en P1 liégeoise, afin d’éviter les trop longs voyages. »
Nicolas TOUSSAINT