Directeur général du club de l’ONU Seraing Club Liégeois dans lequel il s’est investi depuis 1986, Luc Faniel ne vit certainement pas les moments les plus agréables de sa carrière. Depuis l’entame de la saison, les changements se sont multipliés. Un des derniers en date aura été le départ à la mi-décembre 2014 d’Eric Greco, parti relever un autre défi en D1 à FT Deaplus Hasselt. L’équipe, déjà loin d’être à l’aise à l’époque, n’a pas su rebondir. On pensait toutefois que l’exploit réalisé à Palermo Hannut (4-6) allait peut-être servir de déclic. Mais une semaine après et avec le même effectif, les Sérésiens prenaient une claque au Racing Arlon, qui jouait sa dernière carte dans le cadre du maintien.« Honnêtement, je ne sais plus quoi penser », déclare Luc Faniel. « Battre le troisième classé, pour ensuite être battus dans la foulée par les lanterniers, c’est inexplicable. On a, du coup, complètement laissé les Luxembourgeois revenir dans la course. L’arbitrage avait certes été fantasque, mais notre excès de confiance n’y est pas non plus étranger. »
L’ONU Seraing, pour un point de plus par rapport aux «Racingmen», garde toutefois son sort entre ses mains. « Mais cela ne tient plus qu’à un fil. Et je sais très bien qu’Arlon prendra encore des points cette saison.
Depuis l’entame du championnat, nous avons accueilli de nouveaux affiliés pour atteindre sur le listing un nombre de 22 joueurs. On m’en a présentés je ne sais combien depuis le départ d’Eric Greco. Mais je constate quand même que depuis, on n’a guère avancé. Il n’y pas de secret. Personne n’est rémunéré et forcément, il est plus difficile de conscientisé les joueurs sur notre situation.
Il est loin le temps où l’on remportait la Coupe de Belgique à l’Union Belge (NDLR: à deux reprises en 1997 et 1999, sans compter la Coupe du Bénélux en 1998).
Je suis déçu de la mentalité générale. Je plains d’ailleurs le coach, Brahim Guezzou, successeur d’Eric Greco, qui doit se demander ce qu’il fait dans cette galère. Pour notre quarantième année d’existence, on s’attendait à des festivités plus réjouissantes. »
L’EXEMPLE DU MG VERVIERS
C’est Sainte-Marie-sur-Semois 83 qui se rendra ce vendredi 27 février au «Centenaire» d’Ougrée. « A moins que le gardien adverse ne reçoive la carte rouge après trente secondes et que deux ou trois adversaires doivent quitter le terrain pour blessure, je ne vois pas comment nous arriverons à décrocher quelque chose.
Je me souviens d’une des dernières phrases d’Eric Greco peu avant son départ. Il avait déclaré après notre victoire contre MG Verviers (12-7) que les Verviétois ne prendraient plus de points. Deux moins plus tard, ceux-ci sont en passe d’assurer leur maintien, avec six unités d’avance sur Arlon. »
Si le championnat s’arrêtait maintenant, l’«ONU» se maintiendrait, mais dans le cas contraire il conclut: « Je ne sais pas vraiment où nous allons, mais si nous devions chuter en P1, ce serait sans moi. »
Nicolas TOUSSAINT