Lors des deux dernières campagnes, le Mini Excel Wavre-Limal, avec ses moyens a réussi à terminer dans le top 5 de la Nationale 2B de l’A.B.F.S. Ne dit-on pas «Jamais deux sans trois»? Cela même si la dernière rencontre s’est soldée par une défaite contre Gold Lachs Seraing (4-8). «Menés 0-2 après une dizaine de minutes, nous avons été contraints de courir après le score et de digérer la frustration de deux erreurs arbitrales», explique le doyen de l’équipe, Ronny Michiels. «On s’est rapproché à 3-4 à huit minutes du terme. On a ensuite mal géré défensivement. L’écart s’est creusé. Je suis alors passé gardien-volant. Le coup de poker n’a pas réussi. Ce revers est un peu à l’image de notre première partie de saison. Beaucoup de nos matchs se décident au «money time». Et ces derniers temps, la pièce tombe souvent du mauvais côté.»
Renforcés pr Maxime Huyse et Alexandre Fabry, Les Brabançons avait entamé leur championnat par un 6 sur 8. Mais depuis le mois d’octobre, cela coince davantage, avec une récolte de 3 sur 8 et une élimination au second tour de la Coupe de Belgique, à domicile par le leader incontesté de la Nationale 3C, Peterbos Anderlecht. «Ce soir-là contre les Anderlechtois, il nous manquait quand même Nassredine Gasmi, notre buteur qui nous aurait permis d’être plus percutant. Nous avons le profil d’équipe qui est capable de faire douter les meilleurs, mais aussi de passer complètement au travers. La saison dernière, nous avions été la bête noire de Engie CHU Liège, promu en D1. Nous avions fait trembler GS Hoboken (N1) en Coupe de Belgique. Mais le vendredi suivant, nous perdions contre une formation de bas de tableau en championnat.»
COMME EN CORPO
Il est vrai que le Mini Excel est un club à part, où malgré sa présence respectable au deuxième niveau le plus haut de l’A.B.F.S., ses joueurs viennent souvent à la salle pour se retrouver entre potes. «Notre club est atypique. Il n’y a pas d’entraînement. Yves Lauwers, notre C.Q. sélectionne les joueurs. Puis, on gère pratiquement comme en corpo. Certains arrivent une vingtaine de minutes avant le match après leur entraînement de foot. On ne sait pas avant l’entame de la rencontre qui va jouer devant et derrière. On ne peut pas non plus parler de stratégie. En tant que doyen, je tente malgré tout de recadrer lorsqu’il le faut. On joue à l’instinct. Et le pire, c’est que cela marche. On joue sans aucun stress. C’est peut-être ce qui fait notre force.»
Actuellement, les Wavriens pointent au sixième rang. «On va continuer de prendre match par match jusqu’à la fin du premier tour. On verra alors si l’on devra se contenter du ventre mou ou de nouveau regarder devant. Quant à moi, je ne sais pas ce que me réserve l’avenir. A 47 ans, mes plus belles années sont derrière. Toutefois, chaque nouvelle saison, les plus jeunes me demandent de rempiler. Mon expérience doit quelque part les rassurer.»
NICOLAS TOUSSAINT