La formation du Drenica Namur a dû attendre les dernières journées pour assurer son maintien en Nationale 3B de l’A.B.F.S. La formation namuroise a terminé juste devant les deux relégués que sont Noujoum Namur (dont la gestion du matricule est reprise par New Team Auvelais) et Mont-sur-Marchienne. Pourtant, cela n’a pas empêché l’un des joueurs de se mettre en évidence. Avec 55 goals inscrits, Leotrim Nimoni (photo) est l’un des meilleurs artificiers de la N3B. C’est aussi le plus prolifique de toutes les équipes namuroises engagées en D3. «C’est vrai que c’est assez paradoxal: l’équipe a livré une saison décevante, alors que j’ai cartonné», reconnaît Leotrim Nimoni, âgé de 19 ans. «C’est ma première saison complète, même si j’avais déjà pu un peu m’illustrer la saison passée. J’ai souvent été livré à moi-même offensivement. Hamdi Salihu était parti rejoindre Noujoum Namur et nous n’avions plus vraiment d’autres buteurs spécifiques. Si bien que la majorité de mes goals, je les ai marqués sur des efforts individuels. J’ai notamment profité des assists de mon frère, Kushtrim, qui vu les blessures a joué énormément en défense au second tour.»
Malgré cette belle performance, notre interlocuteur avoue que l’ambiance n’est plus ce qu’elle a été. «Pour je ne sais quelle raison, on n’a plus retrouvé cette envie de remporter tous les matchs. Il y a eu du laisser-aller. Que l’on gagne ou perde, cela ne faisait aucune différence.»
«POURQUOI PAS MOI?»
Dès lors, Leotrim Nimoni a envie de changer d’air. «J’ai vu que Stéphane Jamart, qui évolue au MF Seillois également en D3 et qui n’a pas marqué autant que moi (NDLR: 42 buts tout de même) rejoindra la D1 d l’A.D.L.S. MF Flémalle la saison prochaine. Pourquoi alors ne pourrais-je pas non plus rêver de prester plus haut moi aussi, même en D2? Je pense pouvoir rendre des services. Je suis capable d’éliminer en «un contre un» un adversaire dans un espace réduit. Plus jeunes, je tentais d’imiter Denis Sulejman lorsqu’il venait aux entraînements. Au Drenica, c’est aussi moi qui me charge de la transformation des coups franc aux neuf mètres. Je n’en ai loupé qu’un seul. Maintenant, si un club namurois de D3 avait des ambitions et qu’il me sollicitait, je pourrais peut-être donner suite.»
Dans ce cas, Drenica Namur devra se renforcer. «Je pense que le club a besoin de rajeunir les cadres. Il y a déjà le fils de notre joueur, Shenur Beciri qui pointe le bout du nez. Le noyau comporte essentiellement des éléments d’origine albanaise. Il serait peut-être opportun de s’ouvrir un peu plus.»
NICOLAS TOUSSAINT