Gioventu Morlanwelz n’a pu reconduire son bail pour une troisième campagne en Nationale 2A à l’A.B.F.S. L’équipe y a cru un moment, avant de lâcher prise. «Il n’a pas été facile de se relancer après les départs des Valdemi, de nos deux gardiens, Deprez et Hofman et de plusieurs autre éléments comme Mastroberti,…», déclare le C.Q. de Gioventu Morlanwelz, Patrice Scelso (photo). «On a reconstruit avec des joueurs de football de la région et forcément, il a fallu un temps d’adaptation. Avec les Greco, Cannone, Dequévy et mon fils, Adriano, on s’est quand même accroché. Mais à partir du moment où vous avez dû faire appel à… sept gardiens sur la saison, il était impossible de trouver une réelle stabilité. Merveille Siassia n’a fait que deux matchs. On a pu compter sur Jérôme Baldan qui est venu, puis reparti dans l’autre fédération, sans compter que Nicolas Renda a décidé de donner la priorité à son club de foot. Nous n’étions donc plus aussi forts, malgré un moment d’espoir avec trois succès et deux nuls. La mentalité était là, mais les carences aussi. Baldan a fait son retour et on n’a perdu que 2-3 contre Napoli Stekene, en lutte pour le titre à la dernière seconde. Avec ce dernier et Renda toute la saison, on aurait facilement intégré le ventre mou.»
Puis, est arrivé ce match contre le Sporting Soignies et l’abandon du terrain des joueurs de Morlanwelz à la pause. Deux joueurs ont été sanctionnés sévèrement. Adriano Scelso est suspendu jusqu’au 31 octobre 2018 pour tentatives de voie de fait sur l’arbitre, alors que son équipier, Jonathan Belva est suspendu, quant à lui jusqu’au 30 septembre 2018, pour menaces verbales et intimidation. C’est ce qu’indique le rapport de la dernière Commission Sportive Nationale du mois d’avril. «Que l’on perde sur tapis vert parce qu’on a quitté le terrain, pas de problème. Par contre, je m’étonne des sanctions. Mon fils, avant la pause a bel et bien renvoyé le ballon vers l’arbitre dans ses pieds et nullement pour tenter de le viser. Quant à Belva, il a rouspété et a été grossier. Cela mérite-t-il une telle sanction? Ma maman venait quant a elle de nous quitter. J’étais certes énervé, mais j’ai quand même payé un verre à l’arbitre après le match. Puis, ce dernier me fait un rapport de la sorte? Je ne peux l’admettre. Lorsque j’ai quitté la séance de la Commission Sportive, j’avoue, que j’ai eu des propos déplacés envers ses membres. De quoi ai-je écopé? D’un simple blâme. Il y a deux poids deux mesures quand on compare les sanctions de mes joueurs.»
«ON VERRA…»
Sur le coup, notre interlocuteur a bien failli déclarer forfait général avant le dernier match perdu vendredi (4-5) contre Sicile Pont-de-Loup. «Il ne manquait qu’une des trois signatures de notre engagement solidaire et finalement, j’ai fait marche-arrière. On réfléchira à la suite à tête froide. En attendant, nous avons fait appel de toutes ces décisions. Lorsque l’on passe devant ce genre de commission, on se sent comme des pantins. On est juste bon a payer des amendes. Je compte bien dire ma façon de penser. Quant à la saison prochaine, on verra si on continue ou pas en D3.»
NICOLAS TOUSSAINT