Même s’il n’y pas péril en la demeure, les promus namurois du Better Foot Dinant ne sont pas encore rassurés sur leur maintien. Les Copères n’ont jamais, jusqu’ici, été mis copieusement en danger, mais il n’ont finalement, aux points perdus, que trois unités d’avance sur le Cosmos Indoor Laeken, avant-dernier. L’année 2014 a mal débuté. En six matchs, une seule victoire a été fêtée contre les Piranhas d’Anvers. « On ne peut pas dire que l’on ait démérité lors de ces dernières rencontres, mais il manquait chaque fois un petit quelque chose », déclare le président dinantais, Luc Pigneur. « Nous sommes toujours en phase d’apprentissage. Il faut dire que nous sommes restés pas moins de treize ans en D3, avant de découvrir ce nouvel échelon. Notre style de jeu n’est pas encore suffisamment adapté à cette division. On s’engage parfois un peu trop fortement, au lieu de poser le jeu comme de nombreuses formations de la série le font avec succès. Quant à la gestion d’un match, elle est aussi, d’après moi, perfectible. »
Il manque aussi inévitablement un réel finisseur. Pour preuve, le meilleur buteur est le capitaine, Quentin Mathieu (notre photo), avec treize réalisations. Avec une vocation défensive, il convertit régulièrement les coups francs aux neuf mètres. « Effectivement, c’est aussi là que la bât blesse et ce sera, quoi qu’il arrive, une de nos priorités la saison prochaine lors de notre recrutement. Nous pouvons compter sur Jordan Mayanga. Malheureusement, il n’est pas toujours présent. Florent Bernier avait également presté une défunte campagne pleine de promesses, mais il est moins incisif que ce que nous aurions imaginé. Mais encore une fois, tout ce beau monde est avant tout là pour se faire les dents, vu notre manque d’expérience à ce niveau. »
MEYFROIDT REMPLACE ENCORE BAUDELET
Le coach, Olivier Baudelet, est également novice dans sa nouvelle fonction, lui qui était toujours joueur dans l’équipe la saison dernière. « A partir du moment où il n’y a pas de véritables individualités qui se distinguent, il est difficile pour Olivier d’établir une équipe-type. Dans la tête, j’ai l’impression que le groupe n’a pas encore passé ce cap de la D3. Cela ne pourra que se résorber au fil des matchs. »
Il serait néanmoins temps de renouer avec la victoire. La visite d’Eurofoot Tervuren, qui reste sur un bilan deux (nuls) points sur six et classé huitième, est peut-être l’occasion ce vendredi 28 février de se donner une bonne bouffée d’oxygène.
Si Quentin Mathieu devrait être de retour, le coach, Olivier Baudelet, sera à nouveau absent, retenu par les sports d’hiver avec sa classe. Philippe Meyfroidt, le correspondant qualifié, qui exerçait encore dans ce rôle la saison passée, poursuivra pour la dernière fois l’intérim.
Nicolas TOUSSAINT